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Portrait de Maud Gonne

Mise à l'honneur des nouveaux chargés de cours 2021-2022



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Chargée de cours dans le domaine de la Traduction du néerlandais vers le français

Pourriez-vous décrire brièvement votre parcours ?

Après des études de langues et littératures françaises et espagnoles à la KULeuven (2005-2010), j’ai travaillé une année à l’Alliance française de Saltillo au Mexique, où j’ai enseigné le FLE. Fin 2011, j’ai obtenu une bourse doctorale à la KULeuven dans le cadre d’un projet interdisciplinaire sur les médiateurs et médiatrices culturel·le·s belges, qui m’a notamment amenée à effectuer un séjour de recherche à Stellenbosch University en Afrique du Sud. En septembre 2015, j’ai défendu ma thèse (entre-temps publiée chez Leuven University Press) sur les activités de transfert culturel de l’écrivain belge Georges Eekhoud entre Anvers, Paris et Bruxelles. Après avoir bénéficié d’une bourse postdoctorale d’une année, durant laquelle j’ai entre autres été chercheure invitée à Concordia University, Canada, je me suis lancée dans la traduction littéraire et culturelle (néerlandais-français). J’ai eu l’opportunité de participer – en tant que traductrice de Lize Spit – au Crossing border festival (La Haye, 2016) et de traduire l’ouvrage Het gevecht met Leviathan (Desclée De Brouwer, 2018). En 2017, le FNRS m’a octroyé un mandat de chargée de recherches pour réaliser un projet à l’UNamur sur le rôle joué par la traduction et par certains médiateurs et médiatrices dans la tentative de construction d’une identité culturelle wallonne au tournant du 20e siècle. Finalement, après avoir reçu, en 2021, une bourse Marie Skłodowska-Curie IF avec l’Universitat Oberta de Catalunya (Espagne) pour mener un projet de recherche sur les réseaux transrégionaux en Europe, j’ai eu la chance d’être engagée à l’ULiège comme chargée de cours de traduction et traductologie (néerlandais-français). 

Quelle est votre conception du rôle d’un enseignant universitaire ? Comment envisagez-vous l’articulation entre l’enseignement et la recherche/la pratique clinique ?

Développer l’esprit critique, la créativité et la passion des étudiant·e·s afin de leur permettre de s’épanouir dans un monde en continuelle mutation est, me semble-t-il, un aspect essentiel du rôle d’enseignant·e universitaire. Or, pour y parvenir, il est nécessaire d’être en contact avec les dernières avancées de la discipline que l’on enseigne. Dans notre domaine, par exemple, le développement des nouvelles technologies d’aide à la traduction invite les scientifiques à s’affranchir d’une conception purement linguistique de la traduction, pour s’intéresser plus largement à ses enjeux socioculturels et à sa dimension intersémiotique. Les idéologies liées aux politiques de la traduction, les défis éthiques de la traduction audiovisuelle ou le rôle de la traduction dans la transition écologique et dans la gestion des conflits sont autant de questionnements interdisciplinaires qui ancrent la recherche traductologique dans le 21e siècle, accompagnent les étudiant·e·s dans le monde du travail et les invitent à penser différemment notre société multilingue et multiculturelle. La recherche nourrit l’enseignement, mais l’inverse est également vrai : en soulevant sans cesse de nouvelles questions en rapport avec leur environnement en transformation, les étudiant·e·s lancent régulièrement des défis de taille aux scientifiques. 

Contact

Maud Gonne

Photo : ULiège © Sandrine Seyen

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