DOCTORAT

Soutenance de thèse de Ella MINGAZOVA


Infos

Dates
Le 1er septembre 2022
Lieu
Salle Lumière (Bât. A1)
Place du 20 Août
4000 Liège
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Horaires
à partir de 15H

Narrative Slowness : Inefficiency, Attention, Affect

 

We frequently talk about the pace of a story and make comments such as “this novel is fast paced” and “this book is slow.” This doctoral dissertation critically examines this experience of narrative rhythm and focuses on narrative slowness. Narrative slowness is understood here as an effect, more precisely as a sensation felt in the reading of a text. Narrative slowness can take many forms, both formal and experiential. Four forms of narrative slowness are examined in this dissertation: (1) the impression of an excess of information, which seems to delay the progression of the narrative; (2) a feeling of slowing down resulting from a prolonged attention to a text; (3) a sense of slowness related to a textual mood; (4) boredom, which creates a perception of time passing slowly. By focusing its examination of narrative slowness on the sensation that it provokes, this study departs from its conceptualization in classical narratology, which defines it as a relation between a certain duration in the story and the length of the discourse. Understanding narrative slowness as an effect requires an epistemological shift from a strictly formalist analysis to the relation between the narrative and the audience that perceives it. Although this shift is precisely what characterizes postclassical narratology, little work has been done on narrative rhythm and slowness as effects. This dissertation aims to fill in this gap.

 

Il nous arrive fréquemment de parler de la vitesse d’un récit et de formuler des remarques tels que « ce roman a un rythme rapide » et « ce livre traine en longueur ». Cette thèse de doctorat cherche à saisir cette expérience du rythme narratif et en particulier de la lenteur narrative. Pour ce faire, la lenteur narrative est ici examinée comme un effet, plus précisément comme une sensation ressentie à la lecture d’un texte. La lenteur narrative peut prendre plusieurs formes, tant formelles qu’expérientielles. Quatre formes de lenteur narrative sont examinées dans cette thèse : (1) l’impression d’un excès d’information, qui semble retarder la progression du récit ; (2) la sensation de ralentissement qui peut découler d’une attention prolongée portée à un texte; (3) une impression de lenteur résultant d’une atmosphère textuelle particulière; (4) l’ennui, qui crée une perception du temps passant lentement. La lenteur narrative est étudiée ici d’une manière qui s’éloigne de sa conceptualisation en narratologie classique, où elle est définie comme un rapport entre une certaine durée dans l’histoire et la longueur du discours. En effet, comprendre la lenteur narrative en tant qu'effet nécessite un déplacement épistémologique d’une analyse strictement formaliste vers la relation entre le récit et la lectrice ou le lecteur. Bien que ce déplacement soit précisément ce qui caractérise la narratologie postclassique, peu de travaux ont été menés sur le rythme et la lenteur narratifs en tant qu'effets. Cette thèse de doctorat vise à combler cette lacune.

 

Cotutelle entre la Katholieke Universiteit Leuven et l'Université de Liège

Promoteur ULiège : Monsieur Michel Delville

Promoteur KU Leuven : Monsieur Pieter Vermeulen

Jury de la soutenance :

Président : Monsieur Livio Belloï

Secrétaire et promoteur : Monsieur Michel Delville

Membres :

- Madame Vera Viehöver

- Monsieur Jan Baetens (Professeur ordinaire à la KU Leuven)

- Monsieur Lutz Koepnick (Professeur à la Vanderbilt University - USA)

- Monsieur Pieter Vermeulen (Promoteur cotutelle et Professeur à la KU Leuven)

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