Conférence

Des hiéroglyphes aux néo-hiéroglyphes

De la Renaissance


Infos

Dates
6 avril 2022
Lieu
Musée Grand Curtius - Auditorium
Féronstrée, 136
4000 Liège
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Horaires
Dès 18h30
Prix
5€ - Gratuit pour les étudiants ULiège
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Dans le cadre de l'exposition Les hiéroglyphe avant Campollion qui se tient au Grand Curtius, un exposé par Jean WINAND et Gaëlle CHANTRAIN

Les humanistes de la Renaissance se firent une idée très partielle et tronquée de l’écriture hiéroglyphique, qu’ils considéraient essentiellement comme une expression symbolique déconnectée de toute réalisation linguistique. C’est dans ce cadre conceptuel qu’apparurent des compositions en néo-hiéroglyphes, qui étaient des essais d’écriture universelle fondée sur un inventaire limité de signes qui n’avaient pas grand-chose à voir avec les hiéroglyphes égyptiens. Un des rares monuments à avoir survécu avec des textes en néo-hiéroglyphes est le tombeau de Hubert Mielemans, qui fut élevé à l’église Sainte-Croix à Liège

À propos de l'exposition

Le 27 septembre 1822, Jean-François Champollion (1790 – 1832) envoie à Joseph-Bon Dacier, secrétaire de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres, sa célèbre lettre dans laquelle il expose les principes généraux de l’écriture hiéroglyphique, qu’il venait de découvrir grâce notamment à la Pierre de Rosette. Cette date marque la naissance symbolique de l’égyptologie scientifique. 

Deux cents ans plus tard, le service d’égyptologie de l’Université de Liège et le Pôle Muséal et Culturel de l’Université de Liège, en partenariat avec le Grand Curtius, célèbrent cette découverte qui va donner accès au monde de l’Égypte ancienne, encore largement méconnu. 

Depuis la fin de l’Antiquité jusqu’au début du 19e siècle, les philosophes, les historiens, les voyageurs et les collectionneurs éclairés s’étaient fabriqué une idée de l’Égypte et de ses écritures largement fondée sur le témoignage des auteurs grecs et latins, et donc sur une perception tronquée des faits. 

L’exposition présentée au Grand Curtius retrace cette histoire curieuse, amusante parfois, des hiéroglyphes qui alimentèrent un fort courant d’interprétation symbolique. L’écriture égyptienne et, à travers elle, toute la civilisation des bords du Nil, furent aussi quelquefois instrumentalisées à des fins politiques et théologiques. Elle servit de caution à ceux qui recherchaient une écriture universelle, faite de symboles, détachée de la langue et de la parole. Elle fut même un temps utilisée pour rattacher la culture chinoise à l’histoire occidentale. 

L’exposition rassemble une sélection d'ouvrages anciens, conservés pour l’essentiel dans les fonds patrimoniaux de la Bibliothèque de l’Université de Liège. Plusieurs objets issus des collections des Musées de la Ville de Liège, du Musée Royal de Mariemont et de la Bibliothèque royale de Belgique complètent le parcours et accompagnent les ouvrages. Autant de témoins des différents courants d'interprétation de l'écriture égyptienne au fil des siècles. 

En collaboration avec les professeurs Pierre Hallot (Faculté d’architecture) et Michaël Schyns (HEC-Liège), des expériences utilisant les techniques de réalité augmentée et virtuelle clôturent le parcours chronologique. Le visiteur pourra ainsi voir une reproduction 3D du monument funéraire d’Hubert Mielemans, édifié vers 1560 dans l’église Sainte Croix, et une mise en scène de l’obélisque du Latran, depuis son emplacement originel au temple de Karnak jusqu’à sa situation actuelle à Rome. Un mapping laser sur une stèle des collections du Musée Curtius permettra au visiteur de comprendre l’organisation du décor et la disposition des inscriptions. 

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