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Portrait de Gabriel Nocchi Macedo

Mise à l'honneur des nouveaux chargés de cours 2021-2022



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Chargé de cours dans le domaine de la Papyrologie grecque et latine

Pourriez-vous décrire brièvement votre parcours ?

Je suis né dans le sud du Brésil dans une famille d’origine italienne, portugaise, française et basque. Très tôt je me suis passionné pour les langues et les livres et j’ai rêvé d’une vie consacrée à l’étude de ces mondes du passé décrits dans les mythes et les contes de fées. Diplômé en langues et littératures anciennes, orientation classique à l’ULiège, j’ai poursuivi ma formation en philologie classique, papyrologie et paléographie à Rome et à Heidelberg.

J’ai obtenu le grade de docteur en langues et lettres à l’Université de Liège en 2015 avec une thèse sur les plus anciens manuscrits de poésie latine (du Ier siècle avant notre ère au VIe siècle de notre ère). La même année j’ai reçu une bourse des Actions Marie Skłodwska Curie (Commission Européenne) qui m’a permis d’effectuer un séjour postdoctoral à l’Université du Michigan (Ann Arbor), où j’ai également travaillé en tant que lecturer (2015-2017). De retour en Europe, j’ai obtenu le mandat de Chargé de recherche au F.R.S.-FNRS (2017-2020), pendant lequel j’ai eu également l’opportunité de dispenser des cours au département des Sciences de l’Antiquité de l’ULiège.

En 2020, j’ai séjourné à Berlin en tant que boursier postdoc du Deutscher Akademischer Austauschdienst auprès de l’Université Humboldt. Depuis septembre 2021, je suis chargé de cours en papyrologie à l’ULiège et directeur du CEDOPAL, l’un des plus importants centres de recherches papyrologiques au monde.

Mes recherches portent sur la papyrologie littéraire grecque et latine, l’histoire des textes et des livres, la matérialité de l’écriture et la réception de la poésie grecque et latine dans l’Antiquité.

Quelle est votre conception du rôle d’un enseignant universitaire ? Comment envisagez-vous l’articulation entre l’enseignement et la recherche/la pratique clinique ?

Je n’ai jamais souhaité avoir une carrière dans la recherche sans enseignement. Pour moi, les deux vont ensemble et se nourrissent l’un l’autre. Le plaisir de la transmission, notamment lorsque l’on éveille l’intérêt des jeunes gens pour un sujet qui nous passionne, est peut-être la plus belle récompense de notre métier.

Dans un monde qui passe de crise en crise et où l’éducation est de plus en plus soumise aux lois du marché, l’enseignant universitaire, surtout en sciences humaines, peut avoir un rôle décisif dans la vie des étudiants. J’aime à penser que, si on fait bien son travail, on peut montrer aux jeunes que non seulement la connaissance a de la valeur en soi, mais qu’elle est, comme le voulait Socrate, le seul chemin vers la liberté. Je crois qu’il est essentiel de se débarrasser de la logique utilitaire « j’étudie x pour obtenir y » et plutôt donner aux étudiants l’opportunité de se développer en tant qu’êtres pensants, dont la capacité d’analyse va au-delà des contraintes du marché et des « vérités » toutes faites véhiculées dans les médias et les réseaux sociaux. Malgré et contre toutes les pressions de l’extérieur, l’université doit, à mon sens, rester un lieu consacré avant tout à la quête de la connaissance.

Contact

Gabriel Nocchi Macedo

Photo : ULiège © Sandrine Seyen

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