Plongée au cœur du métier d’archiviste

Remonter le temps au fil des correspondances, découvrir des objets ayant appartenu à des écrivains célèbres tout en se plongeant, l’espace d’une journée, dans la peau d’un véritable archiviste, telle est l’expérience fascinante qu’ont vécue plusieurs étudiants en troisième année du bachelier en Histoire. Retour sur cette immersion professionnelle inédite et sur les secrets des deux centres d’archives bruxellois explorés par les étudiants.

L

e mardi 19 mars dernier, les étudiants de 3e année du bachelier en Histoire ont eu l’occasion de se rendre, dans le cadre de leur cours d'Exercices d'histoire contemporaine dans deux centres d'archives situés à Bruxelles. Ils ont démarré leur visite sur les chapeaux de roues aux Archives et Musée de la Littérature (AML) avant de découvrir ensuite les Archives diplomatiques, conservées au SPF Affaires étrangères. L’objectif de cette journée ? Leur permettre de se glisser dans la peau d’un véritable archiviste !

L’occasion idéale de découvrir cette profession passionnante centrée sur trois missions clé :

• collecter, classer et conserver des traces du passé de toutes natures (manuscrits, documents imprimés, objets, sources audiovisuelles mais aussi courriels et autres documents nés numériques).
• les communiquer, ensuite, aux chercheurs ou à toute personne intéressée, dans le respect des dispositions législatives
• et les valoriser, par exemple en organisant des expositions ou en publiant des livres ou des articles à partir des documents qu’il conserve. Ainsi, l’archiviste est à la fois un garant de la bonne gouvernance et de la transparence administratives et un gardien de notre patrimoine.

Une plongée dans les archives

« Les étudiants et étudiantes sont entrés en contact direct avec des documents originaux issus de multiples fonds d'archives (correspondances privées, dépêches diplomatiques, archives de maisons d'édition ou de théâtres, objets ayant appartenu à des écrivains...) et ont pu appréhender plus concrètement le métier d'archiviste, qui demeure l'un des débouchés professionnels importants pour les historiens et historiennes », explique leur professeure, Catherine Lanneau. Une sortie qui a définitivement marqué les esprits d’après les dires de deux étudiantes présentes ce jour-là : Amanda Trembloy et Isabelle Simoncini.

Une expérience concrète et pratique

« Les deux visites étaient très intéressantes et particulièrement prenantes. Je trouvais que c’était captivant de découvrir un environnement professionnel potentiel », a expliqué Amanda Trembloy. Un ressenti partagé par Isabelle Simoncini : « Les deux visites aux archives permettaient de voir concrètement, au-delà de la théorie, en quoi consiste le travail d’un archiviste et le fonctionnement des archives ».

Un enrichissement à multiples facettes

 Si les nombreux cours théoriques sont nécessaires à la formation des étudiants en Histoire, la pratique est également au cœur des enseignements : « La visite aux AML m’a vraiment fascinée. J’éprouve souvent des difficultés pour me concentrer pendant un long moment, particulièrement si je ne prends pas note. Mais je n’ai eu aucune difficulté pour rester attentive tant la présentation et surtout la passion avec laquelle l’archiviste nous a détaillé son métier m’ont subjuguée. », confie Amanda avant de poursuivre. « Cette journée m’a donné l’envie de travailler à Bruxelles (car la ville est vraiment belle), mais aussi de pouvoir réaliser mes stages de master aux AML. Je vais poser ma candidature, c’est sûr ! », raconte Amanda. « Avoir un contact direct avec les sources est clairement un avantage, car le métier d’historien ne se limite pas à rester sur place et à consulter des documents numérisés. En outre, la rencontre avec les professionnels est également intéressante pour d’éventuels stages et futurs postes de travail ! » renchérit Isabelle Simoncini.

« L’histoire se pratique ! » explique Catherine Lanneau. « Près de deux tiers de la formation en bachelier sont consacrés à l’apprentissage concret du métier d’historien et d’historienne. Nous avons voulu renforcer davantage encore cet aspect dans nos cursus puisque nos étudiants auront désormais la possibilité de réaliser près de 200 heures de stages durant leur second cycle ». Soit le Master en Histoire (120 crédits) à finalité approfondie pour les étudiants plutôt intéressés par la recherche scientifique, soit le Master en Histoire (120 crédits aussi) à finalité spécialisée en Transmission numérique des savoirs historiques, la finalité flambant-neuve de la section qui sera proposée dès la rentrée prochaine. Elle permettra aux étudiants d’appréhender l’impact du numérique sur leur futur métier d’historien et de se former à la diffusion de contenus historiques vers un large public. Une toute nouvelle manière innovante et originale d’aborder la révolution du numérique et sa transformation de notre société... 

Allier l’utile à l’agréable

Mais ce n’est pas tout ! En plus de la découverte d’un métier et de deux potentiels futurs lieux de stage, cette petite escapade en dehors des murs de l’Université de Liège a également offert de très bons moments aux étudiants. « Au-delà de la visite aux archives, manger des frites à Bruxelles avec les camarades de classe (et avec nos professeurs !) a été particulièrement enrichissant ! » conclut Isabelle Simoncini avec le sourire.

En somme, c’était une belle occasion pour les étudiants de l’Université de Liège de construire peu à peu leur projet de carrière, d’étancher leur soif de connaissance (et de satisfaire leurs envies de salé).

En savoir +

Présentation du Bachelier en histoire

Cette excursion s’insère dans le cadre du cours d'Exercices d'histoire contemporaine, dispensé par la professeure Catherine Lanneau en troisième année de bachelier d’Histoire. Plusieurs sorties ou rencontres jalonnent l’année afin de donner un avant-goût aux étudiants de ce qui les attend en master et même, plus tard, une fois qu’ils seront devenus des historiens accomplis.
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