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Portrait de Hélène Miesse

Mise à l'honneur des nouveaux chargés de cours 2023



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Chargée de cours dans le domaine des Langue et littérature italiennes.

Pourriez-vous décrire brièvement votre parcours, évoquer vos sujets de recherche et votre conception de l’enseignement universitaire ?

J’ai choisi de réaliser un cursus en philologie romane à l’Université de Liège. J’y ai notamment suivi les cours de la Pr Paola Moreno, qui m’a transmis la musicalité de sa langue comme son amour des lettres italiennes.  Au sortir de ma licence (2007), j’ai effectué l’agrégation de l’enseignement secondaire supérieur puis un stage Leonardo chez l’éditeur napolitain Liguori pour affiner ma maitrise de la langue de Dante et m’immerger dans une réflexion sur l’édition numérique, qui en était alors à ses prémices.

À mon retour (2008), j’ai contribué à la digitalisation de la correspondance de Francesco Guicciardini, penseur et homme d’état florentin du début du 16e s. Ce travail préliminaire a mené à une recherche doctorale, conduite en partie à l’ENS de Lyon (2010), puis à plusieurs publications dont un volume. Je me suis ainsi inscrite dans le laboratoire liégeois d’études sur Guicciardini qui, initié par le Pr Pierre Jodogne, jouit aujourd’hui d’une renommée et de partenaires internationaux.  Après ma thèse (2013), j’ai intégré, comme chercheuse post-doc, l’action de recherche Concertée EpistolART qui visait à éditer, étudier et rendre accessibles en ligne plusieurs centaines de lettres sur l’art italien des 14e-16e siècles.

Mon expérience enseignante s’est, quant à elle, développée à la fois à l’ULiège, à l’occasion de suppléances pendant et après le post-doctorat, mais aussi pendant quelques années passées au département pédagogique de la Haute École Libre Mosane.

Apprendre un idiome et se pencher sur les textes anciens – littéraires, épistolaires, historiques, politiques – sont deux pratiques qui amènent à entrer en relation avec l’autre pour le comprendre, avec finesse et sans projection, dans son altérité, qu’elle soit linguistique, culturelle ou temporelle. Cela ne peut se faire sans rigueur ou en dilettante. C’est pourquoi je crois à un enseignement exigeant, qui implique les étudiant.e.s, sans toutefois négliger l’aspect humain. J’attends de celles et ceux qui fréquentent mes cours qu’ils lisent, s’ouvrent au monde et se montrent curieux mais j’aime susciter leurs questions, interventions, suggestions, pour que le temps passé ensemble soit d’échange et d’enrichissement mutuel plutôt que de transmission.

Contact

Hélène Miesse

© Photo : ULiège - B.Bouckaert

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