INSTITUTION

Portrait de Justine Huppe

Mise à l'honneur des nouveaux chargés de cours 2023



Chargée de cours dans le domaine de la Littérature et société (XVII-XXIe siècles).

Pourriez-vous décrire brièvement votre parcours, évoquer vos sujets de recherche et votre conception de l’enseignement universitaire ?

J’ai débuté mon parcours universitaire en m’inscrivant d’abord dans un cursus de philosophie à l’ULiège (2008-2013), puis un master en langues et littératures romanes. Ce parcours en lettres s’est poursuivi par un doctorat (PDR FNRS) puis un post-doctorat (CR FNRS), tous deux réalisés sous la direction du Pr Jean-Pierre Bertrand.

La littérature française contemporaine constitue le principal terrain de mes recherches, dans une démarche particulièrement attentive aux enjeux sociaux, politiques et théoriques soulevés par les textes. Privilégiant une démarche liant indissociablement littérature et sciences humaines, mes recherches développent un questionnement dont la cohérence générale concerne les pouvoirs de la littérature et leurs conditions de félicité. Mon travail associe réflexions théoriques à une prise en compte de la condition économique et politique des écrivain·es. Le regard que je pose sur les pratiques littéraires est donc infléchi par la tradition de l’“école de Liège” (dans la filiation du Pr Jacques Dubois) mais aussi par mon intérêt pour la sociologie et l’esthétique pragmatiste.

Envisageant mon travail dans une dynamique collective, je suis très attachée au travail revuistique, notamment au sein de la revue de sociologie de la littérature COnTEXTES et de la revue Eigensinn, que j’ai co-fondée aux presses universitaires de Liège avec Caroline Glorie. Je suis aussi membre du bureau de direction de l’unité de recherche Traverses, laboratoire interdisciplinaire qui depuis sa création poursuit une politique de mutualisation des ressources et de soutien aux chercheur·reuse·s.

Mon expérience de la recherche s’articule à celle de l’enseignement, qui nourrit et donne sens à celle-là. J’aime beaucoup rappeler aux étudiante·s qu’un des fondements de l’université moderne (depuis Humboldt) est que les étudiant·es ont certes besoin de l’enseignant·e, mais que l’enseignant·e a besoin à son tour des étudiant·es qui vont recevoir, contredire et faire bouger les lignes du savoir en cours de constitution. Il m’apparaît important de sensibiliser les étudiantes à des recherches en cours (articles et livres qui viennent de paraître, questions émergentes, etc.), tout autant que de construire et de thématiser notre appartenance à une communauté interprétative, où enseignement et recherche, savoir constitué et constituant, érudition et incomplétude systémique du savoir ne font qu’un.

Contact

Justine Huppe

Photo : ULiège © 

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