2019

Master en communication

Christine Luthers

Master en communication, à finalité spécialisée en édition et métiers du livre en 2019

 

Quel est votre emploi actuel ?

Je suis assistante de production dans le domaine du podcast (lvdt.studio).

 

Quel a été votre parcours depuis la diplomation ?

Suite à mon diplôme, j’ai regretté de ne pas avoir fait d’Erasmus et j’ai découvert l’existence des Erasmus+. Après avoir envoyé quelques candidatures en France, j’ai été prise pour un stage de 6 mois au sein des éditions Kurokawa en tant qu’assistante éditoriale.

C’était ma deuxième expérience professionnelle, la première ayant été le stage prévu dans le Master en métiers du livre. Préparée avec mes connaissances de l’Université sur le monde de l’édition, j’ai appris les appliquer de façon très concrète. Ayant eu la chance d’être intégrée dans une équipe accueillante, j’ai passé six mois vraiment exceptionnels tant au niveau professionnel qu’au niveau social et je ne peux que recommander l’expérience Erasmus+ aux jeunes diplômé.e.s.

Je suis ensuite rentrée en Belgique en mars 2020, pile à l’heure pour le premier confinement. Bénéficiant du « chômage » pour les jeunes travailleurs, j’ai eu le grand luxe de pouvoir me concentrer sur la recherche d’un emploi dans le secteur culturel pourtant très bouché, surtout pendant la crise du Coronavirus. Un an plus tard, j’ai été engagée par l’ASBL Les Voisins, une ancienne compagnie de théâtre reconvertie dans le podcast. À noter que j’ai été engagée non pas suite à une candidature de ma part, mais parce que j’avais déjà essayé un travail d’étudiant pour eux quelques mois auparavant.

Je suis ainsi devenue assistante de production dans le domaine du podcast, sans avoir beaucoup de connaissance sur le job d’assistant de production, ni même du podcast. J’ai appris énormément de choses en quelques mois et je continue aujourd’hui. Ayant toujours à cœur de réaliser des projets dans le domaine du livre, j’anime à présent un podcast intitulé Lecture Club (lvdt.studio) dans le cadre de mon emploi.

En quoi la formation que vous avez reçue dans notre Faculté a-t-elle été déterminante pour votre parcours ?

La première chose que je retiens de mon passage à l’Université est l’importance de la compréhension profonde des tâches et des savoirs. Vraiment comprendre les choses en profondeur est essentiel pour apprendre et ne pas faire d’erreurs, que ce soit dans la vie académie, professionnelle, ou même dans la vie courante. Survoler les choses peut suffire à s’en sortir un moment, mais on stagne alors dans un état d’entre eux entre le savoir acquis et le savoir survolé, qui s’effacera vite de nos mémoires. D’où l’importance d’oser des questions, de prendre le temps d’apprendre, même si cela peut nous faire peur ou qu’on a parfois honte d’avoir besoin de ce temps. Si vous êtes dans un environnement de travail sain, il vaut mille fois mieux poser ses questions que les étouffer et création une situation chaotique quelques temps plus tard.

Ensuite, l’Université a développé ma soif de curiosité. J’ai découvert des disciplines dont j’ignorais l’existence ou l’utilité et à quel point il est essentiel de ne jamais arrêter d’apprendre.

Enfin, les années de Master m’ont été plus utiles du point de vue pratique, pour comprendre vers quels métiers je désirais m’orienter et vers quels métiers je n’aurais pas ma place. Les cours avec les professionnels étaient particulièrement intéressants, bien que j’aurais peut-être souhaité avec plus de cours d’édition.

La formation que vous avez reçue vous aide-t-elle, aujourd’hui, à jouer un rôle sociétal (engagement dans une association, regard critique sur le monde, etc.) ?

Il y a bien sûr l’aspect « esprit critique » que nous avons appris à développer au fil des années, qui reste essentiel dans le monde d’aujourd’hui. Mais je retiens surtout l’aspect social de la vie professionnelle, qui m’a personnellement beaucoup marquée. Pour faire un livre par exemple, avoir conscience de l’ensemble des professionnels de la chaîne du livre me fait voir les choses différemment. Il est assez motivant de penser qu’autant d’humains peuvent travailler sur un même projet pour le mener à bien. De savoir que chacun.e a ses spécialités et ses savoirs et que ceux-ci se mêlent pour former quelque chose de plus grand qu’eux, des projets souvent porteurs de messages puissants qui ne sont jamais aussi bien transmis et compris qu’au travers de la culture.

Au cours de mes années à l’Université, j’ai aussi appris l’incroyable bienfait des cercles vertueux des rencontres professionnelles. J’ai rencontré une personne grâce à qui je dois beaucoup d’opportunités que j’ai eues par la suite. Cette personne avait elle-même connu ce même schéma de la rencontre mentor-apprenti et je compte moi aussi un jour être capable d’inspirer et d’aider les personnes que je pourrai rencontrer sur ma route…

Si je pouvais terminer par un conseil à celles et ceux qui pourraient me lire et qui commencent dans la vie professionnelle : je dirai qu’il est important d’oser et de multiplier les expériences, qu’elles soient professionnelles ou qu’elles concernent nos passions. On ne sait jamais d’où viendra « le » moment où notre vie va prendre un tournant. Et comme le disent si bien Big Flo et Oli « Vaut mieux vivre avec des remords qu’avec des regrets ».

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