2005 & 2007

Master en Histoire et en HAA

Julian Huls

Master en Histoire (2005) et Master en Histoire l'art et archéologie, orientation archéométrie, à finalité approfondie (2007)

 

Quel est votre emploi actuel ?

Attaché au Service des Relations Internationales & du Département  Recherche  &  Développement : gestion de projets européens, principalement du projet INTERREG IVA Grande Région « Université  de  la  Grande  Région »  : travailler à une échelle transfrontalière et transnationale m'a permis de  développer une expérience utile en gestion de projets, de cultiver un  réseau  de  contacts  nationaux  et  internationaux,  d'aiguiser  ma  curiosité  et de perfectionné  mon  expérience interculturelle.  Mes missions se plaçaient dans une démarche coopérative faisant appel non seulement à des compétences communicationnelles et relationnelles pour une mise en réseau et une fédération des partenaires autour de projets communs  mais  aussi  à  des  qualités  professionnelles  transversales  (gestion  budgétaire  et  administrative, organisation  de  réunions,  analyse  de  projets  et  esprit  critique,  développement  d’outils,  accompagnement  des étudiants notamment étrangers).  Bref, j'ai bénéficié d'un apprentissage riche en coordination de projets et de compétences transversales alliant créativité, pro-activité et partenariat. 

Actuellement, j'occupe le poste d'Attaché à la Cellule Fonds Européens de la Province de Liège depuis 2013 où l'expérience acquise au sein de l'Université s'est vue étoffée et élargie à tous les programmes européens existants (Europe Créative, Erasmus, INTERREG, etc). 

Quel a été votre parcours depuis la diplomation ?

J'ai donc un triple parcours, chaque parcours étant en lien avec la formation suivie. Mais le lien est vite fait : l'autonomie, la recherche d'informations, l'esprit analytique et critique sont des outils transversaux qui m'ont permis d'évoluer dans une sphère professionnelle et privée attractive. 

  1. La gestion de projets européens demande rigueur, analyse et ouverture. L'apprentissage des langues s'avère à ce niveau indispensable. Ma formation en Histoire et en Histoire de l'art me permet actuellement de travailler, le cas échéant, sur des projets culturels européens. Et chaque projet attise ma curiosité intellectuelle. Travailler à une échelle transnationale est une aubaine pour affiner notamment ce qu'on appelle les "soft skills", tout en gardant en mémoire qu'on apprend toujours peu importe l'âge et le contexte. 
  2. Toute personne diplômée en Philo & Lettres sait, par essence, que, si elle ne souhaite ni enseigner ni faire de la recherche, il faut ouvrir son champ des possibles, être curieux et ouvert à de nouvelles possibilités et faire profiter les compétences transversales acquises dans des domaines qui peuvent paraître parfois loin du domaine d'étude originelle. Ainsi, passionné de culture, de nature, de randonnée et de bivouac, j'ai notamment développé un projet dans ma sphère privée, qui a reçu un très bon écho auprès du public liégeois et au-delà : la rédaction d'un topoguide de balades liégeoises paru aux Editions de la Province de Liège en juin 2019et intitulé "Liège à pied : 7 parcours bucoliques et urbains". La devise : partir loin tout près et être touriste dans sa propre ville, en la redécouvrant autrement, à travers la marche. Chaque parcours s'est vu augmenter d'informations ludiques et légères touchant tous les domaines (patrimoine, histoire, architecture, sport, biodiversité, navigation, etc). Approximativement 9.000 ouvrages ont été vendus et je travaille, en collaboration avec deux autres Alumni de la Fac Philo et Lettres, Emilie Windels et Julien Chapaux, à la rédaction d'un second topoguide plus exploratoire. Je souhaite également augmenter cette expérience par la proposition de rando nature & bivouac à un public désireux de découvrir notre région différemment. 
  3. Cette curiosité intellectuelle acquise durant ma formation m'a permis également d'apporter, à titre volontaire, ma contribution à des projets de transition écologique et solidaire en région liégeoise : le Val'heureux (monnaie citoyenne de la région liégeoise), des collectifs citoyens de défense des espaces verts et donc du patrimoine paysager, etc.

En quoi la formation que vous avez reçue dans notre Faculté a-t-elle été déterminante pour votre parcours ?

J’ai souhaité que mes formations universitaires soient complémentaires.  Ma formation d’historien a affûté mes qualités intellectuelles (la recherche, l’étude, l’analyse de différentes sources en les plaçant dans leurs contextes…),  morales (analyse et développement de mon esprit critique),  littéraires (travaux d’écriture et de synthèse) et pédagogiques (moniteur de travaux pratiques et encadrement des étudiants dans la rédaction de leurs travaux).  J'étais convaincu que l’interaction des savoirs et leur confrontation contribuent à une meilleure appréhension d’une problématique. Puis, la formation en Archéométrie a été l’occasion de combiner des  techniques de laboratoire relevant des Sciences exactes et des Sciences de la nature aux méthodes traditionnelles de l’enquête historique et archéologique.

J'ai donc bénéficié d'un panel d'outils transversaux et indispensables, dont je n'avais pas conscience au départ, et dont je profite depuis lors chaque jour, du moins j'essaie. L'outil principal : la débrouillardise.  

La formation que vous avez reçue vous aide-t-elle, aujourd’hui, à jouer un rôle sociétal (engagement dans une association, regard critique sur le monde, etc.) ?

Oh oui. Je me suis très tôt engagé dans des mouvements de coopération nord-sud et dans des mouvements citoyens soutenant la transition écologique et solidaire. L'esprit critique et analytique que ma formation a aiguisé a été déterminante pour mes engagements dans divers projets : Trainlib (projet d'un réseau de "points-bibliothèques" dans les principales gares belges), projet malheureusement avorté mais qui fut une expérience riche d'enseignements; le Val'heureux (monnaie citoyenne de la région liégeoise), défense du patrimoine paysage et bâti, la création d'OUFTICOOP (projet d'un supermarché collaboratif en Outremeuse), 1h pour ma ville (projet de ramassage de déchets en itinérance), l'improvisation théâtrale (pour aiguiser notamment les "soft skills"), etc. 

Mais sans conteste, c'est forcément "Liège à pied" qui est, à ce jour, la plus belle réussite. L'Histoire et l'Archéologie m'ont fait aimer la Cité Ardente à travers sa palette de couleurs à la fois belles et sombres, une passion qui s'est transmise à travers le topoguide précédemment cité. 

Partager cette image