MAGGIO-Michèle -Doctorat en Langues et Lettres
Doctorat en Langues et Lettres, orientation assyriologie, 2009.
Quel est votre emploi actuel ?
Enseignante et conférencière à l’Université du 3e âge, Chercheuse associée à l’Université de Heidelberg et à l’Université de Munich, membre de l’Association des Conférenciers francophones de Belgique. Dans le passé, boursière de doctorat à l’Université de Liège, puis chercheuse postdoctorante à l’Université de Heidelberg, conférencière à l’Académie des Beaux-Arts de la Ville de Liège.
Quel a été votre parcours depuis la diplomation ?
Depuis l’obtention de mon doctorat, j’ai travaillé dans la recherche à l’Université de Heidelberg. Je faisais partie d’un projet de recherche international appelé « cluster of excellence » et mes travaux ont abouti à une monographie dédiée aux trésors des temples en Mésopotamie ancienne (Michèle MAGGIO, L'ornementation des dieux à l'époque paléo-babylonienne : étude du matériel ayant appartenu aux dieux d'après des documents de la pratique, réflexions sur le don, l'ornementation des statues divines et la conservation des objets précieux, AOAT 393, Münster, 2012). Cette publication m’a donné une reconnaissance importante de mes pairs en Assyriologie et depuis je collabore à différents projets de recherche en tant que chercheuse associée à l’Université de Heidelberg et à l’Université de Munich. J’ai été plusieurs fois invitée à donner des conférences dont certaines ont été publiées. En 2013, un heureux événement est arrivé. J’ai donné naissance à une fille et j’ai interrompu momentanément ma carrière scientifique. La situation de la recherche scientifique en Assyriologie au tournant des années 2010-2020 fut entachée par les crises politiques et les guerres au Proche-Orient et le financement de projet d’études fut amoindri, si bien que les opportunités manquaient. J’ai donc intégré le corps enseignant de la Province de Liège et je donne depuis cinq ans des cours de Morale et de Philosophie et Citoyenneté aux élèves du secondaire supérieur des écoles polytechniques. En parallèle, j’ai intégré l’équipe de conférenciers de l’Université du 3e âge de Liège et je donne un cours sur le Proche-Orient ancien. Je souhaite par la suite publier des ouvrages de vulgarisation basés sur mon cours de l’Université du 3e âge et je souhaite plus que tout que la situation politique s’apaise au Proche-Orient pour retourner sur les chantiers de fouilles.
En quoi la formation que vous avez reçue dans notre Faculté a-t-elle été déterminante pour votre parcours ?
J’ai commencé l’Université de Liège en 1999 à l’âge de 18 ans et je me suis directement inscrite en Langues et Littératures orientales, car je voulais de suite améliorer mon savoir de l’Antiquité et en particulier, celui du Proche-Orient. J’ai réussi toutes mes années sans grandes difficultés et sans seconde session. Ces études m’ont passionné et j’adorais suivre tous les cours proposés par la section. Il y avait à cette époque une ambiance extraordinaire. Les Langues et Littératures orientales étaient une toute petite section qui comptait peut-être une trentaine d’élèves tous niveaux confondus et nous suivions des cours de quasiment toutes les autres sections. De réelles amitiés se sont nouées avec les étudiants de la Faculté et nous organisions ensemble de nombreuses soirées estudiantines et des voyages scolaires. L’aspect festif est selon moi tout aussi formateur et en ces temps particuliers de pandémie, je regrette que les étudiants d’aujourd’hui ne vivent pas de cette manière l’Université. Du point de vue strictement formateur, l’Université de Liège, mon Alma Mater, m’a fourni une formation solide dont les acquis resteront à jamais encrés en moi. Elle m’a offert un enseignement de très haute qualité et elle a aiguisé mon esprit critique. Mon ouverture au monde s’est élargie et ma curiosité est sans cesse suscitée.
La formation que vous avez reçue vous aide-t-elle, aujourd’hui, à jouer un rôle sociétal (engagement dans une association, regard critique sur le monde, etc.) ?
Je prends très au sérieux mon rôle sociétal depuis ma formation à l’Université de Liège auprès d’abord de mes élèves du secondaire, de mes étudiants de l’Université du 3e âge et de mon entourage. Je suis une personne ouverte d’esprit, bienveillante, à l’écoute et je suis engagée dans différents projets associatifs.
