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e roman-photo a souvent été décrié, tantôt en raison de sa forme bricolée et de la pauvreté de son iconographie et de ses intrigues, tantôt en raison de ses contenus souvent stéréotypés, populaires, mièvres, sentimentaux et sensationnalistes. Quoi qu’il en soit, le roman-photo constitue un des rares genres artistiques nouveaux ayant fait leur apparition après la deuxième guerre mondiale, au même titre, pourrait-on dire, que la poésie concrète, le graffiti ou encore l’art vidéo. Le statut génériquement inédit du roman-photo suffirait en soi à en faire un objet d’étude intéressant, doté de potentialités esthétiques propres qui lui confèrent un statut autonome en tant que genre (para-)littéraire.

Luciano Curreri (1966) enseigne la langue et la littérature italienne à l’Université de Liège. Membre du CIPA depuis son arrivée en Belgique, en 2002, il est rattaché à l’unité de recherche TRAVERSES. Dans une perspective comparatiste et interdisciplinaire, il est l’auteur, co-auteur ou éditeur d’environ soixante livres parmi lesquels des monographies, des ouvrages collectifs, des éditions et des recueils d’essais et de récits.

Michel Delville (1969) enseigne la littérature comparée à l’Université de Liège, où il dirige le CIPA (Centre Interdisciplinaire de Poétique Appliquée). Il est l’auteur ou le co-auteur d’une trentaine d’ouvrages consacrés aux rapports texte-image ainsi qu’aux principaux enjeux de la poésie et de la poétique contemporaines.