DOCTORAT

Soutenance de thèse de Jean-Baptiste MUREZ


Infos

Dates
Le mardi 29 juin 2021
Lieu
En visioconférence
Horaires
À partir de 14h

Thèse de doctorat en Histoire, art et archéologie de
Jean-Baptiste Murez intitulée :

Les religieux français en Belgique (1900-1914).
Implantation, vie quotidienne, intégration à la vie locale

Promotrice : Madame Catherine Lanneau

La soutenance aura lieu le mardi 29 juin prochain à partir de 14h par visioconférence compte tenu de la situation sanitaire actuelle. La session, publique, est accessible à tous :

https://stream.lifesizecloud.com/extension/9556178/9baf06d4-d37d-4769-a68f-62797223c95f


Jury de la soutenance 

Président : Monsieur Francis Balace
Secrétaire et promotrice : Madame Catherine Lanneau


Membres 


- Monsieur Jan de Maeyer (Professeur ordinaire émérite de la KU Leuven)
- Monsieur Xavier Boniface (Professeur à l'Université de Picardie - Jules Verne, France)
- Monsieur Luc Courtois (Professeur à l'UCLouvain)

 

Résumé

Qu’ils soient des ordres monastiques d’origine médiévale restaurés après la Révolution française, ou des congrégations plus récentes, les instituts religieux ont crû en nombre et influence au cours du XIXe siècle en France. Cette situation déplaît à de nombreux républicains, qui jugent leur mode de vie contraire aux libertés venues de 1789 et qui craignent leur influence sur la jeunesse, notamment via l’éducation. Ils voient aussi d’un mauvais œil leur richesse immobilière, bien qu’elle soit souvent plus supposée que réelle. Après de premières tentatives pour contrer l’influence des forces cléricales dans les années 1880, la Troisième République agit finalement en 1901. La fameuse loi sur les associations soumet les instituts religieux, dont la personnalité juridique est floue, à une demande d’autorisation. Certaines la rejettent et se dispersent, alors que la quasi-totalité des congrégations ayant demandé l’autorisation sont refusées. En 1904, une autre loi interdit à tous les religieux, même déjà autorisés, d’enseigner. Ces décisions en poussent environ trente mille à partir.

Or, un tiers prend le chemin de la Belgique pour continuer à vivre sa vie consacrée, à exercer son apostolat. Pays géographiquement proche, la Belgique est aussi francophone pour partie et dirigée par un  gouvernement catholique depuis 1884, ce qui explique ce choix. Toutefois, beaucoup de départs se font dans le dénuement, la précipitation. La réinstallation en Belgique n’est pas simple, surtout que leur arrivée est vue d’un mauvais œil par les anticléricaux belges. De plus, l’Eglise belge oscille entre aide à ces proscrits et une certaine réticence à les accueillir en grand nombre, par peur de répercussions politiques, diplomatiques mais aussi par crainte de la concurrence. Malgré cela, les religieux français parviennent à rétablir tant bien que mal leurs activités, à créer des liens entre eux et avec les Belges. Cette « routine » est toutefois brisée par le début de la Première Guerre mondiale.

Légende de l’image :

Caricature du journal satirique belge Les Corbeaux, n°16, 21 août 1904, p. 1. Photo de l’auteur (23/12/2014) d’un exemplaire prêté par le Professeur Francis Balace.

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